Un film majestueux. Univers kafkaïen. La justice, ce monstre froid qui broie
l'individu, Job destiné à se résigner à coups de lampées de vodka face à
l'absence de Dieu et de miséricorde.
J'ai trouvé belles les
figurations successives du Léviathan, la carcasse de l'animal marin
échoué, mais surtout la séquence de l'anéantissement par la grue, avec
ses bras tentaculaires, à l'organisation meurtrière, qui anéantit.
Le doute subsiste quant à la culpabilité du personnage: est-ce encore
la machination judiciaire qui fait son œuvre, ou bien le personnage
s'est-il mué en Dieu (le Dieu étant absent), en réparant l'injure, quand
bien même ce serait à ses dépens, l'individu étant alors l'instrument
de sa propre destruction, déjà pratiquement consommée par
l'expropriation ?
08 novembre 2014, Cinépalmes, sainte Marie, La Réunion.
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